La Chine, l’Inde et l’Afrique feront le monde de demain

En 2030, dans à peine dix-sept ans, la Chine, l’Inde, et l’Afrique compteront chacune un milliard et demi d’habitants. On voit que ces trois géants vont travailler ensemble. La Chine est déjà le premier partenaire de l’Afrique, l’Inde en est le troisième, les entreprises chinoises, indiennes ou africaines se comprennent bien. Les Chinois travaillent en Afrique dans les mêmes conditions que la Chine des années 80, l’Inde est dans le même contexte que l’Afrique. Ces trois mondes ont beaucoup de points communs et assez peu de divergences sur le fond à court terme. La jeunesse conditionne les modes de vie et de consommation. On l’a vu en Chine ces vingt dernières années, on le voit en Inde et en Afrique avec l’explosion des téléphones mobiles par exemple. L’Europe, a contrario, a plus de 50% de sa population ayant plus de 50 ans. C’est un vieux monde. Le rythme de la production et de la consommation des quinze prochaines années sera incontestablement conditionné par ces trois mondes. On voit par exemple les entreprises chinoises cibler de plus en plus l’Afrique et l’Inde : elles ont compris qu’elles avaient atteint une limite aux Etats-Unis et en Europe. Les trois pôles ont bien compris qu’ils ont besoin l’un de l’autre.

Et l’Europe dans ce grand chambardement ?

En termes de potentiel, elle est bien placée : recherche innovante, savoir faire de production, qualité des produits. De plus, elle est à la porte de l’Afrique, en termes de distance, de culture, de relations historiques… ; sur la Chine, elle a plutôt bien joué, elle est extrêmement présente, et Pékin est demandeur d’Europe pour contrebalancer les Etats-Unis. En Inde , elle est globalement assez absente hors pour sous traiter à bas coûts. La France n’a pas encore un positionnement net par rapport à cette nouvelle demande mondiale. Elle continue à vouloir tout faire, alors que la logique serait de se spécialiser. Le faible dévelopement des entreprises Françaises en matière d’exportation constitue un vrai frein. Il est vrai que l’investissement pour des ETI est quasi insupportable. Partir seul est un risque important et les approches culturelles, particulièrement en Asie, sont des vecteurs essentiels de réussite (ou d’échec). La France ne valorise même pas le secteur dans lequel elle est la mieux placée, le tourisme. Les touristes chinois se plaignent de l’accueil, et passent autant de temps à Vienne qu’à Paris, parce que l’accueil autrichien a été conçu en fonction de cette nouvelle demande. En quelques mots :
  • Un marché de 4,5 Milliards d’habitants majoritairement jeunes (donc consommateurs)
  • Un taux d’équipement en matière de biens de consommation équivalent à l’Europe des années 60
  • Des infrastructures quasi inexistantes : centrales d’épuration, de traitement des eaux, production d’énergie, ponts, routes, etc.
  • Des besoins gigantesques dans le domaine de la santé et de la prévention.
La question n’est pas faut il y aller ? Mais comment y aller !
Peut-on changer la stratégie de croissance d’une entreprise ?
Le capitalisme a plus de 5000 ans

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